… où le gouvernement de l’époque s’est appuyé sur le FCTVA pour faire en sorte que la relance ait lieu et que la France puisse repartir plus vite que ses partenaires, ce qui a été le cas.
On parle donc d’économies, mais c’est pour faire oublier toutes les promesses de dépenses qui sont venues s’ajouter aux dépenses structurelles qui fleurissent partout dans la partie sociale de nos dépenses publiques : tiers payant généralisé à ceux qui bénéficient d’une complémentaire, mise en place de la garantie jeune, élargissement des bourses sur critères sociaux, alors que vous avez abandonné le principe des bourses au mérite, revalorisation du pouvoir d’achat des bénéficiaires du RSA, de l’allocation aux adultes handicapés – l’AAH – et du minimum vieillesse. Enfin, comme l’a précisément détaillé M. Éric Woerth, la masse salariale de l’État va continuer de croître d’environ 500 millions d’euros. Toutes ces largesses sont évidemment acquittées par des déficits publics plus élevés, et donc par la dette de la France pour les générations à venir.
Des recettes incertaines, des dépenses qui continuent de progresser, un déficit double de ce qui était envisagé voilà seulement quelques mois : la réalité, c’est que les Français voient avec effarement que les très lourds sacrifices que vous leur demandez sont aujourd’hui improductifs. Ils voient que vous ne maîtrisez plus la progression de l’endettement, qui fera de nous l’an prochain le principal emprunteur de la zone euro, avec environ 200 milliards qu’il nous faudra emprunter pour le refinancement et le financement du déficit budgétaire 2015, de telle sorte que notre dette sera tangente à 100 % du PIB à la fin de 2015. J’observe d’ailleurs dans le rapport de la rapporteure générale que le montant de la charge de la dette augmentera en 2016 pour la première fois depuis 2007 – il est en effet prévu qu’il continue de baisser en 2015 et qu’il commence à augmenter en 2016, compte tenu de la remontée des taux et des volumes de la dette.