Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, madame la rapporteure générale, monsieur le président de la commission, mes chers collègues, alors que le débat budgétaire commence aujourd’hui dans notre hémicycle, il convient de rappeler, en guise de propos liminaire, que ce projet de loi de finances pour 2015 augure d’une situation particulièrement dégradée de nos comptes publics.
Si la diminution des recettes par rapport aux prévisions apparaît comme l’un des principaux arguments que vous mettez en avant, il ne peut servir de plaidoirie.
La première question que l’on peut se poser est de savoir si ce budget n’est pas construit sur une prévision de croissance complètement hypothétique, surtout lorsque l’on constate que tous les objectifs 2014 ont été ratés : moins 4,3 % de PIB de déficits publics en 2013 au lieu de moins 3 % et moins 4,4 % de déficits publics en 2014 au lieu de moins 2,2 %. Vous faites le choix de maintenir une situation de déficit public, au détriment d’une saine gestion et de réformes courageuses.
La dette s’accroît sans cesse pour atteindre bientôt 100 % du PIB. Le risque de censure par les autorités communautaires est proche, alors que notre commissaire a accompli un véritable parcours du combattant, avec une session de rattrapage, ce qui traduit la dérive de notre sérieux budgétaire et le poids abyssal de la dette.
Sans elle, nous disposerions d’environ 40 milliards d’euros par an pour financer des postes indispensables, la recherche ou créer des infrastructures.