Intervention de Jean-Yves le Drian

Réunion du 1er octobre 2014 à 16h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Jean-Yves le Drian, ministre de la :

D'autres pays agissent ainsi dans le cadre de l'exportation. Et, puisqu'il s'agit d'une forme de partenariat public-privé, l'industriel sera peut-être en capacité de s'impliquer.

Pour ce qui est du taux de disponibilité des matériels, vous trouverez les chiffres détaillés pas type de matériel dans les différents rapports au Parlement qui vous ont été communiqués. Mais ce qui est sûr c'est que ce taux demeure trop bas et ce n'est pas acceptable. J'ai pris ce dossier à bras-le-corps. Il faut vaincre les corporatismes, les chasses gardées. Aucune des réformes auxquelles j'ai fait allusion n'a été simple à mettre en oeuvre. Mais il faut clarifier les responsabilités, mutualiser. Le bon sens veut, par exemple, qu'on rassemble sous une même autorité le MCO aéronautique de l'armée de l'air, de l'armée de terre et de la marine – et cela se fera. Mon objectif est de stabiliser les taux, qui baissaient constamment, pour permettre de revenir ensuite progressivement aux normes d'activité de l'OTAN.

Je ne cache pas qu'il faudrait lancer d'urgence un gigantesque chantier de mise en conformité du Val-de-Grâce et, par conséquent, songer à fermer tout ou partie de l'institution pour une période indéterminée, tout en conduisant les travaux. Nous devons concevoir notre futur système en cohérence avec la réorganisation du système de santé publique civil de cette partie de l'agglomération parisienne. Le projet de service SSA 2020 prévoit en effet une articulation améliorée et de bonnes collaborations entre le secteur militaire et le secteur hospitalier public et privé. Nous disposons, en outre, dans la région parisienne, de deux grands hôpitaux d'excellente qualité – Percy et Bégin, qui joueront un rôle majeur pour les besoins opérationnels.

Le montant de notre participation à l'OTAN est de 150 millions d'euros.

Il n'y a aucun lien entre la composition des groupements tactiques interarmes (GTIA) opérationnels et la carte des suppressions de garnison. À cet égard, la suppression de 7 500 postes prévue en 2015 devra intervenir en respectant bien le principe de répartition, déjà appliqué en 2014, d'un tiers dans l'opérationnel et de deux tiers dans les fonctions de soutien et les organismes centraux. C'est une règle plus compliquée à appliquer que la simple fermeture d'implantations indistinctement ; elle implique une analyse fonctionnelle méticuleuse. Je souhaite limiter au maximum la suppression de sites, ce qui suppose un gros travail tenant compte de la cohérence militaire et territoriale, des enjeux financiers et fonctionnels, tout cela indépendamment de considérations politiques. J'envisage d'annoncer au début de l'année 2015 l'ensemble des grandes mesures à prendre d'ici à la fin du processus.

M. de Rugy m'a demandé pourquoi nous avions décidé de réduire notre participation au projet Atalante. C'est parce qu'il réussit ! La piraterie a baissé. Il faudrait désormais inciter d'autres pays européens à participer.

Quant au coût de l'air-sol moyenne portée amélioré, cette deuxième composante dont M. de Rugy souhaite la suppression, son coût global dans le budget de la Défense est nettement moindre que ce qu'il imagine pour les années qui viennent.

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