Madame la présidente, un dernier mot. Je regrette que nous ne soyons pas parvenus à régler la très délicate question du financement de l'action sociale par les départements. L'amendement que le Gouvernement a dû refuser était excessif par les recettes qu'il générait – plus de 2 milliards d'euros –, et il aurait été déraisonnable de l'accepter. Je comprends les motivations de ses auteurs, qui souhaitent permettre aux départements de mener des politiques dont nous savons qu'elles sont obligatoires. Il faudra trouver une solution, car certaines collectivités souffrent terriblement de l'effet de ciseaux dû aux dépenses obligatoires nouvelles des départements et à la diminution concomitante des recettes. La solution devra être trouvée dans le cadre du projet de loi de décentralisation. Il n'était pas possible pour le Gouvernement d'anticiper cette réforme, surtout avec un financement de l'ampleur proposée. À défaut d'avoir gagné votre entière adhésion à cette vision des choses, j'espère au moins pouvoir compter sur votre compréhension.
Enfin, on l'aura remarqué, tout le monde a été remercié sauf le rapporteur général. Je me permets donc de le faire, au nom du Gouvernement. Je pense que les députés s'associeront à ces remerciements. (Applaudissements.)
Je remercie également le président de la commission des finances (Nouveaux applaudissements), dont le précieux concours m'a parfois permis de convaincre les parlementaires de l'opposition de la pertinence des politiques que nous proposons. Après dix années de soutien au Gouvernement, il lui faut peut-être un peu de temps pour réaliser que les choses ont changé au sein de cet hémicycle… (Sourires.) Toute ironie mise à part, je retrouve dans cette attitude celle qui, sous la précédente législature, nous a conduits, Gilles Carrez et moi-même, à soutenir ensemble certaines positions pour faire prévaloir l'intérêt général sur des considérations partisanes ne permettant pas de trouver des solutions adaptées. Monsieur le président, je vous remercie sincèrement et sans ironie, croyez-le bien, des propos que vous avez pu tenir pour éclairer les choix du Gouvernement.
Madame la présidente, je m'en serais voulu de ne pas répondre sur la question des départements et, surtout, de donner l'impression que le rapporteur général, dont on connaît le rôle essentiel, aurait été oublié dans nos remerciements collectifs.