Intervention de Serge Letchimy

Séance en hémicycle du 15 novembre 2012 à 15h00
Régulation économique outre-mer — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy :

Avant d'expliquer mon vote, je voudrais revenir sur cette collectivité unique dont il est question ici à chaque fois que nous avons un débat sur l'outre-mer. Je voudrais faire une mise au point sans « esprit de cancan », comme on dit chez nous, avec le respect que je dois à chacun.

Lorsqu'en janvier 2010 le passage à la collectivité unique a été soumis à référendum, aucune date n'était mentionnée. La question était très simple : « Approuvez-vous la transformation en une collectivité unique ?». Le Président de la République d'alors, M. Sarkozy, imaginait que la transformation se ferait en 2012. Pourquoi ? Pour inscrire ce changement institutionnel comme une réussite de son mandat. Ensuite, à la demande du président du conseil régional de Guyane, il y a eu report à 2014, par alignement sur le calendrier national des élections régionales. La nouvelle majorité socialiste ayant décidé d'abroger le conseiller territorial, et les élections cantonales et régionales venant normalement s'ajouter en 2014 aux municipales, il a été décidé de les reporter plutôt à 2015. L'installation de la nouvelle collectivité unique est donc potentiellement reportée à la même date. Chacun donnera son avis à un moment donné, mais il faut rappeler que la loi de juillet 2011 prévoyait la date de 2014 en vertu de l'agenda électoral et que nous devons tenir compte du report des élections cantonales et régionales à 2015.

Cela dit, monsieur le ministre, nous voterons votre texte. Il s'agit d'un texte courageux, ambitieux et qui, surtout, ouvre une perspective. Je souhaite simplement que nous soyons suffisamment forts, que le Gouvernement nous soutienne dans ce défi qu'il nous faut absolument relever, sans quoi nous devrons nous contenter de rajouts à des rajouts. Nous allons vers une mutation profonde de notre économie et de nos sociétés, que nous assumons nous-mêmes à travers une nouvelle ingénierie du développement de nos pays. Je pense que nous pouvons réussir. C'est notre génération qui a cette responsabilité. Il nous faut partager cette ambition collective qu'ont configurée des grands aînés comme Aimé Césaire. Nous devons avancer, il faut y aller ! (Applaudissements sur tous les bancs.)

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