Je trouve en effet le débat très intéressant, même si les deux amendements sont de nature très différente. Le premier se veut plutôt une réponse à la crise du budget de l’Union, et ce n’est donc pas un hasard s’il s’inspire d’une disposition adoptée par le Parlement européen. En effet, si le prélèvement européen n’était pas pris en compte dans le calcul du déficit, les États seraient incités à contribuer pour une plus grande part aux dépenses européennes.
En tout état de cause, le budget européen connaît une crise sérieuse qui n’est toujours pas réglée, les décisions prises dans ce domaine étant largement insuffisantes. Il y a d’ailleurs une contradiction, pour les États, à limiter leur contribution au budget européen tout en attendant de l’Union qu’elle agisse toujours plus. À cet égard, l’amendement de M. Cherki est bienvenu.
L’amendement no 690 , lui, concerne avant tout la France. Mais je ne suis pas d’accord avec M. de Courson : on ne peut pas comparer l’action de notre pays en matière de défense avec l’effort qu’il peut consentir dans les domaines de la recherche ou de l’éducation. La France a en effet raison de rappeler qu’une partie du rôle qu’elle assume profite à l’ensemble de l’Union européenne – d’autant qu’elle se retrouve souvent aux avant-postes.
On pourrait d’ailleurs en dire autant des missions qu’elle accomplit sur le plan humanitaire. Je pense par exemple à ce que fait Médecins sans frontière…