Autant sur d’autres sujets, on peut considérer qu’il y a substitution d’une indemnité, qu’il s’agit d’un revenu et qu’il est normal de le soumettre à l’impôt sur le revenu, autant on peut juger discutable la mesure sur la part patronale de la mutuelle.
Vous dites réaliser un effort formidable sur la dépense publique, après que des gouvernements incompétents l’ont augmentée de plusieurs dizaines de milliards d’euros par an. Je vous rappelle que, pendant le mandat de M. Sarkozy, il y a juste eu une crise et qu’en 2008, le monde entier se demandait s’il allait survivre !
L’ensemble des gouvernements, pas seulement celui de la France, a substitué de la dépense publique à de la dépense privée, qui ne se faisait plus. C’est ce que nous avons appelé des plans de relance. Le parti socialiste de l’époque, M. Sapin en tête, a considéré que le plan de relance français était insuffisant et qu’il fallait y rajouter au moins 50 milliards d’euros. Il militait pour une augmentation encore supérieure de la dépense et du déficit, qui étaient des nécessités, car c’était des dépenses et du déficit de relance, que l’on a d’ailleurs coupés dès que la crise est sortie de sa phase aiguë.
Vous ne pouvez donc pas nous reprocher cette augmentation de la dépense ; il faut bien prendre en compte cette notion de crise. Il en est de même pour l’endettement, qui progresse à une vitesse, certes inférieure, mais comparable à l’endettement du passé.