Intervention de Jérôme Chartier

Séance en hémicycle du 16 octobre 2014 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Après l'article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Chartier :

Je vous proposerai, un peu plus tard au cours de nos débats, de supprimer certaines dépenses fiscales. Nous verrons, alors, si vous serez au rendez-vous ! C’est drôle : j’ai comme le sentiment que vous ne le serez pas, et que vous trouverez encore un argument sorti de je ne sais où pour expliquer que la dépense fiscale en question ne peut être réduite.

Il est vrai que nous avons nos marottes. Si nous avions toute latitude pour modifier ce budget à notre guise, alors nous réaliserions les économies nécessaires pour compenser les bonnes dépenses fiscales et pour financer la croissance de la France. Par exemple, nous augmenterions le temps de travail, et ainsi les ressources de l’État. Autre exemple : nous augmenterions le temps de travail des fonctionnaires, et par conséquent nous n’aurions pas besoin de tous ces postes supplémentaires.

Autre exemple : nous arrêterions l’hémorragie de dépenses dans l’éducation nationale. Pour cela, nous n’accepterions pas d’embaucher plus de fonctionnaires dans l’éducation ; étant donné que l’engagement du candidat François Hollande était de « créer en cinq ans 60 000 postes supplémentaires dans l’éducation », et que 22 000 personnes ont déjà été recrutées, cela représenterait une économie de 38 000 postes. Cette économie financerait très largement ce dispositif favorisant l’investissement dans les PME ; elle permettrait même, par surcroît, de financer la réduction d’impôt pour l’adhésion à une association de consommateurs. Cette réduction d’impôt était plafonnée à 100 euros : reconnaissez qu’elle n’aurait pas coûté très cher.

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