Sans verser dans l'euphorie, on peut saluer ce beau résultat : réussir à tenir les objectifs en matière de dette et de dépense publique sans recourir à des impôts supplémentaires, pas grand monde n'y croyait il y a trois mois !
Je salue plus particulièrement votre engagement résolu dans la lutte contre la fraude et contre les abus. Voilà qui est de nature à instaurer une relation de confiance avec nos concitoyens ! Cela prouve que les pertes financières liées à la fraude viennent principalement des revenus et des patrimoines les plus élevés, et non des plus modestes ; il n'est pas vrai que la fraude à la sécurité sociale et aux allocations de logement soit la mère de tous nos déboires – non qu'elle n'existe pas, mais l'exemple doit être montré d'en haut. Il s'agit d'un signal de justice, d'éthique et d'honnêteté.
J'ai assisté il y a quelques jours à une réunion organisée à la chambre de commerce, où l'on était censé présenter aux chefs d'entreprises les projets de loi de finances et de loi de financement de la sécurité sociale ; elle a consisté, durant un quart d'heure, à laisser s'exprimer les mécontentements, puis, pendant une heure, à exposer des méthodes d'optimisation fiscale. C'était choquant !
S'agissant de la lutte contre la fraude aux frontières et contre le commerce illicite de tabac, les dispositifs proposés répondent exactement à la demande que j'avais faite la semaine dernière. Je ne peux que m'en réjouir.
On note une réduction de 223 millions d'euros de l'aide au développement. Quelle en est la raison ?
Enfin, les ajustements proposés, notamment sur les allocations adultes handicapés - AAH –, les aides personnalisées au logement – APL – et les contrats aidés, résultent-ils d'une sous-évaluation initiale ou d'un approfondissement de la crise ?