…et de l’organisation du marché, et celle de la détention des oeuvres d’art. Il ne peut exister de création soutenue et durable sans commande publique, qui est forte en France mais qui ne peut bénéficier à l’ensemble des oeuvres, et sans achats privés qu’il ne faut pas décourager. Des artistes, des plasticiens, des créateurs ne peuvent émerger et accéder à la notoriété que parce qu’interviennent, à moment donné, des acquisitions.
S’agissant de la spéculation, je peux comprendre ceux qui identifient là un problème, en relevant par exemple le prix d’une oeuvre de Damien Hirst, par exemple. Se pose là en fait la question des plus-values de cession – la détention relève d’un autre débat.
Il faut faire attention à ne pas donner, en adoptant une position déséquilibrée, un signal entraînant un certains nombre de possesseurs d’oeuvres à s’en débarrasser sur les marchés étrangers, sans que nous ayons touché aux plus-values de cession.
Je veux rappeler, comme l’a fait Aurélie Filipetti, que toute une partie des oeuvres de nos musées entre dans nos collections lors des successions. Si la succession Lacan n’avait pas bénéficié du dispositif actuel, le musée d’Orsay ne pourrait pas exposer L’origine du monde de Gustave Courbet.