Quand des amendements argumentés, faisant écho à la situation que connaît le pays, et présentés par quelqu’un, M. Emmanuelli, dont on ne saurait nier ni l’expertise, ni l’expérience, ni la connaissance de ces sujets, trouvent pour seule réponse des artifices de procédure conduisant à un inadmissible verrouillage, on s’éloigne de ce que devrait être une pratique démocratique dépourvue des oripeaux du passé. Cela nous empêche de faire avancer le débat et de confronter, réellement, souverainement et sereinement, les arguments des uns avec ceux des autres.
Après tout, si certains pensent que la réduction continue et aveugle des cotisations sociales patronales ou la création répétée de crédits d’impôt au bénéfice des entreprises sont utiles à l’économie, ils peuvent faire valoir leurs arguments – et ils le font, d’ailleurs. Mais sur des questions aussi importantes, que l’on nous permette au moins de débattre « à armes égales », en respectant les prérogatives des parlementaires.