Il faut vraiment que l’on aille au terme de ce débat. Si l’on ne vote pas ce soir, on en prendra acte, sans se battre pour une question de procédure – encore que, lorsque l’on voit qu’une soixantaine de députés de notre groupe ont signé l’amendement, cela mériterait une discussion approfondie.
Le Président de la République lui-même a affirmé, dans une interview dans Le Monde du 20 août, qu’il existe un énorme problème de demande, qui, loin d’être propre à la France, s’étend en réalité à toute l’Europe.
J’étais, ces trois derniers jours, à Washington, où j’ai pu discuter avec des parlementaires, des membres de la société civile et des économistes, qui m’ont dit avoir le sentiment – quelle que soit leur sensibilité politique – qu’en Europe, nous avions perdu la tête : alors que notre demande s’effondre, nous faisons de l’austérité.