Nous adressons nous aussi nos félicitations au rapporteur pour la qualité de son travail et pour le thème choisi. Prenant en compte le rapport d'information du Comité d'évaluation et de contrôle de décembre 2013 sur l'évaluation du réseau culturel de la France à l'étranger, il va plus avant et fournit une analyse approfondie de la mise en oeuvre de l'action culturelle extérieure.
La grande réforme engagée en juillet 2010 dans le cadre de la loi relative à l'action extérieure de l'État s'est traduite, en janvier 2011, par la création de France expertise internationale, de l'Institut français, puis de Campus France. Pour des raisons que nous n'apprécions pas tous de la même manière, cette réforme fut remise en cause. S'agissant de l'Institut français l'expérimentation prévue pour deux ans fut contestée dans un rapport neuf mois après sa mise en oeuvre.
Nous constatons que, depuis 2010, le réseau culturel est toujours en questionnement et que les opérateurs ne sont pas stabilisés. Du reste, comment évaluer un opérateur dont les orientations et les moyens ne cessent d'être modifiés ? Les incessantes fusions et créations de nouvelles structures affaiblissent l'action culturelle extérieure et la rendent quelque peu illisible. À court et moyen terme, nous souhaiterions que les réformes aient maintenant le temps d'aller à leur terme et de produire leurs effets, pour que nous soyons en mesure d'établir un bilan approfondi. Cessons les fusions et les rattachements pendant quelques années.
Cela ne nous exempte pas, cependant, d'entamer une réflexion de fond. Devons-nous privilégier de grands opérateurs thématiques ou donnons-nous à l'ambassadeur autorité sur toutes les actions menées dans le pays concerné ?