À l'heure où les donateurs vieillissent et où nous avons du mal à en trouver de nouveaux, le don par SMS permettrait de toucher une cible jeune, que nous pourrions fidéliser en instaurant un prélèvement automatique par le même canal. Le secteur a beaucoup travaillé avec les opérateurs téléphoniques pour élaborer une offre, des tests ont été réalisés, mais la directive communautaire sur les services de paiements de 2007, qui a fait l'objet d'une interprétation très restrictive, empêche d'aller plus loin sauf à ce que les opérateurs téléphoniques se fassent agréer comme opérateurs de paiement, ce qu'ils ne souhaitent pas. Si nous nous permettons de vous solliciter à ce sujet, c'est parce que la directive est en cours de renégociation.
Parmi les nouvelles techniques, le financement participatif ou crowdfunding, que vous avez évoqué, monsieur le président, et sur lequel on a récemment légiféré, mérite toute notre attention, mais comporte quelques limites. D'abord, et même s'il est difficile d'en évaluer le poids, on parle de 20 millions d'euros de dons – tous dons confondus, y compris ceux qui ne vont pas à des structures d'intérêt général mais à des particuliers, par exemple. Ensuite, le crowdfunding finance des projets, non l'action associative ni le fonctionnement des structures. Enfin, il suppose que le projet soit suffisamment séduisant pour attirer les donateurs, ce qui en exclut certains, plus difficiles d'accès. Gardons ces réserves à l'esprit même s'il s'agit d'un très bel outil qu'il importe de promouvoir.