Intervention de Françoise Sampermans

Réunion du 7 octobre 2014 à 17h00
Commission d'enquête chargée d'étudier les difficultés du monde associatif dans la période de crise actuelle, de proposeer des réponses concrètes et d'avenir pour que les associations puissent assurer leurs missions, maintenir et développer les emplois liés à leurs activités, rayonner dans la vie locale et citoyenne et conforter le

Françoise Sampermans, présidente de France Générosités :

En ce qui concerne la recherche de nouvelles sources de financement, trois pistes existent.

D'abord, développer celles des méthodes de collecte actuelles qui n'ont pas encore été utilisées au maximum. Je songe en particulier aux legs, sur lesquels nous ne travaillons pas depuis très longtemps et auxquels nos adhérents recourent encore peu, car les campagnes, délicates à mener, requièrent un grand professionnalisme. En revanche, le marketing direct par voie postale, par exemple, a atteint ses limites.

Ensuite, rechercher de nouveaux donateurs. Les jeunes deviendront-ils des donateurs ? Oui, s'ils commencent à donner dans un contexte qui leur convient ou pour une cause à laquelle ils croient. On les voit ainsi se mobiliser lors de courses événementielles ; on atteint leur coeur avant leur portefeuille, si j'ose dire. Nous les fidéliserons à condition de nous adresser à eux de façon adaptée.

Enfin, nous tourner vers l'international. À l'étranger, dans certaines zones ou au sein de certaines catégories de population, le don est beaucoup plus habituel et spontané qu'ici. Pour des causes qui les intéressent et qui sont susceptibles d'être internationalisées, nous pouvons trouver des donateurs expatriés ou étrangers, d'autant que nombre de nos adhérents travaillent à l'international.

Nous payons la plupart du temps les espaces publicitaires, ou tout au moins les frais techniques afférents. Tous nos membres ont conclu des accords avec de grands organismes comme la RATP ou la SNCF, qui se montrent plutôt compréhensifs. En revanche, il est très difficile d'obtenir la gratuité des affichages ou des publications dans la presse. Les chaînes de télévision et de radio ont un contingent annuel d'espaces gratuits qu'elles répartissent plutôt harmonieusement aux termes d'un accord qui nous lie au Conseil supérieur de l'audiovisuel. Toutefois, cette possibilité n'est pas extensible à l'infini : les médias doivent bien vivre eux aussi. Par ailleurs, des espaces nous sont offerts lors de grandes catastrophes ou encore d'événements récurrents dont l'organisation est prédéfinie. Ces partenariats sont une réussite, même si l'on peut toujours demander plus et faire mieux.

Il existe bien un profil type du donateur : une personne de 59 ans ou plus, très fidèle aux causes et aux organismes qu'elle soutient, donnant très régulièrement, de plus en plus par prélèvement automatique. Celui-ci concerne aujourd'hui 20 % des dons, dont il a l'avantage de garantir la continuité et la prévisibilité. Pour compléter cette esquisse, nous pourrons vous envoyer le résumé de notre récente étude sur le profil du donateur et celui du non-donateur, avec l'étude que nous consacrons régulièrement à la tradition du don et à sa répartition par département.

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