On peut s'interroger également sur les logiques de frontières générationnelles. Les différents types de prise en charge, selon les tranches d'âge, aboutissent à des interruptions de parcours. Personne n'en connaît, d'ailleurs, à terme, l'impact financier.
De la même façon, on peut s'interroger sur la territorialisation de la prise en charge médico-sociale. La question a récemment donné lieu à quelques débats, dans l'hypothèse de la disparition des départements, évoquée par M. le Premier ministre. Les départements seraient intégrés, soit dans les métropoles, soit dans la ruralité, soit dans l'espace interstitiel assumé par des représentants d'intercommunalités. Le sujet est assez complexe et mouvant.
Les structures qui ont été créées ont eu pour objet de se substituer à ce découpage territorial. Elles ont l'avantage d'être constituées d'entités de professionnels qui pourraient être réutilisées, voire rassemblées dans une structure homogène, une agence centrale chargée de faire des audits et des évaluations dans le secteur sanitaire, médico-social, etc. De toute façon, la frontière est floue entre les différents secteurs chargés d'accompagner les personnes malades, dépendantes ou handicapées.
Cela aurait du sens. Mais au moins faut-il structurer et identifier les compétences, collecter les informations. Voilà pourquoi la grande tâche qui nous incombe est de faire en sorte que ces informations circulent et que les données soient partagées afin d'être exploitées de la façon la plus pertinente par les décideurs.