Intervention de Émilienne Poumirol

Réunion du 15 octobre 2014 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilienne Poumirol :

Contrairement à mon collègue M. Christophe Guilloteau, je me prononcerai pour l'adoption de ce budget qui crée de nouveaux acquis, notamment la reconnaissance des anciens combattants des OPEX comme quatrième génération du feu. La consolidation d'un budget, dans le contexte actuel des finances publiques et des nombreuses coupes effectuées dans d'autres missions, peut être considérée comme un succès. On doit le respect aux anciens combattants, et ce PLF montre que le Gouvernement n'oublie pas cette population et lui montre la reconnaissance de la Nation.

L'ARS trouve que le coût de la journée d'hospitalisation et des opérations à l'INI s'avère élevé ; il dépasse en effet celui constaté à l'hôpital de Garches pour les mêmes interventions. Néanmoins, l'INI abrite l'unique centre s'occupant des blessés médullaires et traitant les escarres. Dans le rapport de la mission que je conduis avec M. Olivier Audibert Troin, nous émettrons des préconisations pour le suivi des blessés et recommanderons le maintien de ce service de l'INI.

Le représentant d'une association a regretté que l'on ne s'intéresse qu'aux blessés récents – et donc surtout aux combattants en OPEX ; il est vrai que la mesure d'un million d'euros, prise l'année dernière et maintenue dans le PLF 2015, sur les prothèses de nouvelle génération concerne principalement les jeunes blessés, mais pas uniquement eux. Notre mission s'intéresse d'ailleurs à l'ensemble des blessés, qu'il s'agisse des volets social et médical, et des PMI. Nous nous attachons également à étudier le suivi des syndromes post-traumatiques, notamment auprès des anciens du Drakkar, l'attentat de Beyrouth datant de 31 ans, qui souffrent toujours de blessures, tout comme les anciens d'Algérie qui subissent encore des séquelles psychologiques de la guerre. Les anciens blessés nous intéressent donc autant que ceux plus récents.

Le contrat d'objectifs et de performance de l'ONAC-VG prévoit un changement dans la gestion des écoles de reconversion professionnelle (ERP), écoles qui ne comptent que 1 % de militaires dans leurs effectifs – alors que 50 à 60 % des pensionnaires d'un EHPAD sont d'anciens combattants. Des conventions existent entre l'ONAC-VG et certains EHPAD et permettent à ceux-ci de bénéficier du label « Bleuet de France ». De la même façon, on pourrait imaginer que ce label soit étendu aux ERP. Qu'en pensez-vous ?

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