Mon général, vous avez employé des mots très forts lors de votre présentation : « année charnière » ou « année de vérité » pour la LPM, usure des personnes et des matériels, marges de manoeuvre inexistantes, limite de rupture…
J'aimerais donc que vous dissipiez l'ombre d'un doute, un doute que nous nourrissons sur l'idée trop souvent répétée de « sanctuarisation » de la LPM. Pour certains, cette sanctuarisation équivaut à 31,4 milliards d'euros. Or ce montant sera « grignoté », selon le terme que vous avez vous-même employé, par la déflation des effectifs – réduction de 7 500 personnes pour atteindre 30 000 en 2019 –, par les reports de charges, qui s'élèvent à 3,5 milliards, par les crédits exceptionnels – 6 milliards d'euros dans la LPM, dont 2,3 milliards pour 2015…