Intervention de Dominique Orliac

Séance en hémicycle du 21 octobre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Fermeture de classes dans le lot

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Orliac :

Madame la ministre de l’éducation nationale, nombre d’écoles rurales sont vouées à disparaître dans le cadre d’une réforme des regroupements pédagogiques intercommunaux. Nous savons que l’éducation a été affichée comme une priorité de ce gouvernement et que ce projet de loi de finances pour 2015 y est attentif, car l’éducation redevient le premier budget de l’État. C’est un signal très encourageant pour les élèves, leurs parents et la communauté éducative, dans la droite ligne de votre politique volontariste marquée par la création de 60 000 postes à l’horizon 2017.

Je tiens à rappeler que le soutien à l’école de la République doit se traduire de manière égalitaire, y compris dans les territoires ruraux. Aussi volontariste soit-elle cependant, cette politique ne doit pas perdre de vue l’objectif de justice et d’adaptation à la disparité de nos territoires.

Nombre de maires de communes rurales, notamment dans le Lot dont je suis élue, se montrent en effet extrêmement inquiets quant à l’avenir de leurs écoles. Il s’agit là d’un sujet de mobilisation très important, qui a fait l’objet de vastes débats lors du dernier congrès des élus. Ce n’est pas en réorganisant les regroupements pédagogiques intercommunaux – les RPI – et en justifiant d’un semblant de concertation avec les élus du territoire que l’on apportera des solutions pérennes à la problématique de la gestion de l’équilibre entre les zones urbaines et rurales. De plus, la nouvelle répartition académique de l’éducation prioritaire ne devra pas se faire une nouvelle fois au détriment des territoires ruraux.

Des solutions autres que de simples regroupements ou suppressions d’écoles existent – je citerai notamment l’expérience menée dans le Cantal avec la convention pour un aménagement du territoire scolaire, qui a prouvé qu’il était possible de neutraliser l’effet de la baisse conjoncturelle des effectifs d’un territoire et de lisser sur trois ans l’évolution démographique. On nous demande de nous organiser, d’être constructifs ? Voilà une solution !

Je sais, madame la ministre, combien, vous avez à coeur de défendre une politique ambitieuse pour un enseignement de qualité pour tous et partout. Pouvez-vous donc nous assurer que les départements ruraux ne seront pas les victimes collatérales des réformes en cours ? Enfin, envisagez-vous d’étendre à l’ensemble du territoire national le dispositif que je viens

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