Intervention de Eva Sas

Séance en hémicycle du 21 octobre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Explications de vote communes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEva Sas :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, monsieur le président de la commission des finances, madame la rapporteure générale, chers collègues, trois chiffres résument ce budget : 8 milliards d’euros de coupes dans le budget de l’État ; 19 milliards d’euros d’aides aux entreprises ; seulement 3 milliards d’euros pour les ménages. Force est de constater que le Gouvernement persiste dans une politique qui n’a pas porté ses fruits.

Malgré les inquiétudes exprimées maintes fois dans cet hémicycle, malgré les propositions alternatives, faites notamment pour mieux cibler les aides aux entreprises et éviter les effets d’aubaine, malgré les conséquences désormais avérées sur l’activité et sur l’emploi, le Gouvernement poursuit une politique qui n’a pas démontré ses résultats et qui n’est pas celle pour laquelle les Français ont voté en 2012.

Car que constatons-nous sur le plan économique ? En 2014, les prévisions de croissance ont dû être révisées de 0,9 à 0,4 %. Le chômage a augmenté de 5,2 % en un an, soit 170 000 demandeurs de plus qu’au mois d’août 2013.

Pourtant, de nombreux députés sur ces bancs avaient fait part de leurs inquiétudes et de leurs doutes face à ces orientations et plus encore face à la concomitance des politiques de consolidation budgétaire menées partout en Europe. Mais ils n’ont pas été entendus !

Vous nous parlerez bien sûr des points positifs de ce budget. Il y en a : la mesure concernant le bas de barème de l’impôt sur le revenu – 3,2 milliards d’euros en faveur des ménages au revenu modeste –, notamment, va dans le bon sens.

Vous nous parlerez également de la nécessité de revenir progressivement à l’équilibre budgétaire. Nous ne le contesterons pas.

Vous nous parlerez aussi, sans doute, des mesures d’économie, qui sont utiles et qui permettront une meilleure gestion des deniers publics. Et nous vous soutiendrons car nous ne pouvons suivre la droite, qui propose 130 milliards de coupes dans les dépenses publiques et qui pousse des cris d’orfraie dès que la moindre mesure d’économie est proposée.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion