Ce projet de loi de finances méritait un examen attentif sur plusieurs points, les uns positifs, les autres moins et appelant certaines réserves.
Premier point d’accord : comme notre groupe n’a cessé de le dire depuis le début de la législature, pour redresser les finances publiques, il est très préférable de réduire le dépense publique plutôt que d’augmenter la fiscalité.
Votre prédécesseur à Bercy a parlé en pleine connaissance de cause d’un « ras-le-bol fiscal », qu’il a contribué à créer, avec 31 milliards d’euros de prélèvements supplémentaires, entre mi-2012 et mi-2014, à égalité avec le gouvernement Fillon les deux années précédentes.
Ce projet de loi de finances rompt enfin avec cette stratégie hyperfiscale.
Deuxième point d’accord : le déficit public représentera 4,3 % du PIB en 2015. Certains vous en font grief : je ne suis pas de ceux-là, au contraire.
Depuis juillet 2012, lors de chaque projet de loi de finances, rectificative ou initiale, je suis intervenu ici pour dire qu’il fallait éviter un rythme trop rapide de réduction du déficit public, pour ne pas mettre en péril la croissance et l’emploi.
La Commission européenne sortante a défendu avec dévotion le credo néolibéral. Elle a donc imposé aux différents pays européens une politique très inadaptée, faite de rigueur excessive, qui a conduit à freiner ou à stopper la croissance, seule génératrice d’emplois.