Le dispositif mis en place a trois fonctions : sortir de la pénibilité par une formation en vue d’une réorientation professionnelle ; financer une réduction du temps de travail à tout moment de sa carrière ; permettre un départ anticipé à la retraite de deux ans au maximum. Ce beau dispositif de justice sociale, dont le principe avait été validé par tous les partenaires sociaux en 2008, fait l’objet d’une très forte contestation d’une partie de ces mêmes partenaires, au moment de son application. En 2008, c’est son coût qui avait fait obstacle ; en 2014, c’est sa prétendue complexité. Je ne conteste pas que ce dispositif nécessite une phase d’explicitation et un temps d’adaptation. C’est pour cela que le Gouvernement a sagement mandaté Michel de Virville pour simplifier son application dans les entreprises et qu’il a tout aussi sagement reporté d’une année sa généralisation.