Intervention de Catherine Lemorton

Séance en hémicycle du 21 octobre 2014 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2015

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton, présidente de la commission des affaires sociales :

Par ailleurs, je regrette que ce dispositif n’ait pas fait l’objet d’une campagne d’information à la hauteur de celle que vous avez faite récemment sur le tabac, dont je tiens à saluer la portée, madame la ministre.

Ma troisième question porte sur une autre mesure adoptée l’an dernier : l’expérimentation de la vente des antibiotiques à l’unité. Cette expérimentation vient certes d’être lancée, mais alors qu’un échantillon test de deux cents pharmacies était prévu, seules cent officines ont finalement été retenues, soixante-quinze seulement expérimentant la vente à l’unité.

Dès lors, on peut se demander si cet échantillon réduit permettra d’obtenir des résultats significatifs, notamment en ce qui concerne la résistance aux antibiotiques et le gain économique, qui étaient les deux objectifs qui avaient été avancés l’année dernière. Beaucoup d’antibiotiques pour les enfants sont délivrés dans des sirops à reconstituer. Dans ce cas, il n’est pas possible de faire de délivrance à l’unité.

Dernière interrogation : les soins urgents aux étrangers qui ne bénéficient pas encore de l’aide médicale d’État. C’est l’hôpital public qui les accueille majoritairement et ces soins coûtent en moyenne un tiers de plus que ceux délivrés dans le cadre des bénéficiaires de l’AME. Ce qui montre bien l’intérêt, monsieur Tian, du mécanisme de l’AME qui évite de laisser des personnes dans un état de santé très dégradé, ce qui coûte finalement plus cher que si ces personnes avaient rapidement bénéficié de ce dispositif une fois qu’elles sont sur notre territoire.

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