Nous avions perdu d’une voix. Il est étonnant de se féliciter d’une disposition qu’on a pourtant rejetée en commission !
Ensuite, la prime à la naissance, qui est actuellement du même montant pour chaque enfant, à savoir 923 euros, devait initialement être diminuée des deux tiers et donc réduite à 308 euros à partir du deuxième enfant, le Gouvernement invoquant « la possibilité de réutiliser le matériel acheté pour le premier enfant ». Là aussi, nous pouvons entendre ces arguments, mais cela devrait plutôt nous faire réfléchir à une politique familiale qui table moins sur la réduction des prestations sociales. En effet, la branche famille est structurellement plutôt à l’équilibre et toucher à des allocations familiales en période de crise économique et budgétaire ne nous semble vraiment pas être la meilleure des options.
Le 23/10/2014 à 08:16, laïc a dit :
La prime à la naissance, plutôt que d'être baissée d'un coup pour tous sur la base du même montant, devrait être plutôt modulée en fonction des ressources des parents. Là encore, les parents très riches n'ont pas besoin d'une grosse prime à partir de la naissance du deuxième enfant, tandis que les familles plus pauvres ont besoin d'un coup de pouce plus important. C'est dans la logique de l'aide sociale, et on attend que le PS applique cette logique sociale. La baisse unique pour tous du même montant pénalisera la volonté de reproduction des classes pauvres, tandis qu'elle n'affectera pas vraiment celle des classes riches. D'ailleurs, ceci dit en passant, il est connu que plus les couples sont riches, moins ils font d'enfants, et que donc la diminution plus importante de leurs allocations n'affectera pas leur natalité déjà faible par elle-même, et que ce n'est pas un surplus d'argent qui les déterminera à procréer, bien au contraire semblerait-il au vu des données de l'expérience socio-démographique.
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