Les allocations familiales dont vous voulez sonner le glas ce soir servaient jusqu’à présent aussi à compenser cet effet mécanique. Vous vous attaquez une fois encore aux classes moyennes, celles qui contribuent déjà le plus à l’impôt sur le revenu. Je vous mets en garde, madame la secrétaire d’État, mesdames et messieurs les députés de la majorité : attention à une rupture du consentement à payer l’impôt ! Ce sont les familles que vous visez aujourd’hui qui ont déjà supporté les plus fortes hausses d’impôts ces dernières années.
Aujourd’hui, vous leur demandez d’amplifier cet effort tout en leur disant qu’elles toucheront moins de la part de l’État. Une fois encore les familles vont trinquer, alors que le bon sens commanderait plutôt de sanctuariser une politique familiale qui a fait ses preuves et qui allège le fardeau déjà fort lourd du financement du nombre croissant de seniors. Une fois encore, les familles vont trinquer, parce qu’elles n’ont pas le pouvoir d’immobiliser les trains ou les avions et de bloquer les routes. Pendant que les familles s’appauvrissent en silence, c’est l’avenir de notre territoire qui s’assombrit. Nous n’acceptons pas une telle politique.