Au regard du montant actuel de la prestation, trop de familles choisissent par défaut de sacrifier le salaire le plus faible du couple, donc celui de la femme.
C’est là une réalité vécue par bon nombre de nos concitoyens. Sans revalorisation significative du montant de la prestation liée à une réduction de sa durée, le congé parental ne contribue pas à une réelle égalité entre les femmes et les hommes, ni professionnellement, ni au regard de l’éducation de l’enfant.
Donnons-nous, dès aujourd’hui, les moyens de préparer une vraie réforme du congé parental : nous avancerons ainsi activement vers la parité.
Mes chers collègues, notre politique familiale date d’une autre époque. Il n’est donc pas aberrant de souhaiter la rénover ! Faisons en sorte que ce texte soit la première étape de cette indispensable rénovation, et non une rustine supplémentaire pour un système à bout de souffle.
Mais ce texte, reconnaissons-le, ne se limite pas à des mesures qui épargnent les plus fragiles. Plusieurs propositions vont améliorer la vie quotidienne de nos concitoyens comme l’accès au tiers payant intégral pour les bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé, l’octroi d’avantages supplémentaires pour les praticiens territoriaux de médecine générale, l’indemnisation des collaborateurs et aidants familiaux des non-salariés agricoles, le renforcement du système de soins pour les détenus et les sans-papiers, ou encore la protection des harkis retraités. Ces mesures nous semblent aller dans le bon sens.
Madame la ministre, les écologistes se sont, cet été, abstenus lors du vote de la loi de financement rectificative qui a acté la baisse des cotisations patronales. Nous continuons à déplorer ce choix fait par le Gouvernement.
Votre texte s’inscrit dans ce cadre. Mais il comporte des mesures concrètes que nous appréhendons en toute responsabilité. Ce sont ces mesures que nous allons examiner dans les prochains jours. Nous ne le ferons ni dans un esprit de subordination, ni dans une posture d’opposition stérile. Que le débat se poursuive, que des éclaircissements soient apportés. C’est ce que nous attendons du débat parlementaire. Je vous remercie.