Les préoccupations exprimées par Philippe Vigier sont également les nôtres. Les déserts médicaux concernent l'ensemble du territoire.
La ministre des affaires sociales et de la santé souhaite limiter les dépassements d'honoraires. C'est un premier pas et il faudra passer outre la grogne que la mesure suscite.
Plusieurs dispositions du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2013 tentent d'apporter des solutions au problème des déserts médicaux. Je pense à la création de 200 contrats de praticien territorial de médecine générale ou à la mise en place de pôles de santé – 800 à 1 000 sont en préparation dans tout le pays avec des investissements publics locaux. Ces mesures sont sans doute perfectibles. Elles ont néanmoins le mérite d'exister. Évaluons-les.
Cette proposition de loi vient trop tard ou trop tôt. Donnons-nous une dernière chance pour convaincre plutôt que de contraindre. Pour l'heure, la contrainte ne paraît pas nécessaire. Tous ces points sur un sujet aussi essentiel ne peuvent être traités dans une proposition de loi. C'est d'une grande loi de santé publique dont le pays a besoin. Que Philippe Vigier se rassure, ce texte viendra.