Intervention de Laurent Collet-Billon

Réunion du 14 octobre 2014 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Laurent Collet-Billon, délégué général pour l'armement :

Sur ce dossier, nous avons de bonnes chances, peut-être même nos meilleures chances dans ce pays. Mais il y a eu plusieurs changements au sein des administrations polonaises et ce sont des affaires importantes au regard du budget du pays.

Outre les hélicoptères, il est question, avec la Pologne, de sous-marins, d'une part, et de défense aérienne, avec MBDA, d'autre part.

Sur l'Irak, monsieur Boisserie, je ne dispose pas d'informations précises. Nous allons solliciter notre attaché de défense adjoint-armement sur place. La libération des ressources et le contexte militaire actuel ne peuvent qu'ouvrir des pistes.

En ce qui concerne la réaction des entreprises au PLF pour 2015, l'année 2015 s'inscrit dans le cadre de la LPM, établie début 2013. À l'époque, nous avions discuté avec les industriels de plusieurs aspects, en particulier des montants à consacrer à différents agrégats technologiques ou industriels. Par exemple, que faut-il prévoir pour les sous-marins, en développement et en production, pour que les bureaux d'études soient préservés et pour que Cherbourg et les sous-traitants continuent de fonctionner ? Nous avons ainsi analysé neuf secteurs : sous-marins, aéronautique de combat, combat naval et lutte sous la mer, aéronautique de transport, hélicoptères, communications et réseaux, renseignement et surveillance, missiles et armement terrestre. L'année budgétaire 2015 reste conforme à ce qui a été alors discuté, même si les industriels peuvent toujours se plaindre et regretter de ne pas en avoir plus – nous aussi, d'ailleurs ! En outre, les exportations escomptées viendront conforter leur plan de charge.

Cela dit, les gros industriels et les PME ne sont pas dans la même situation. Les premiers disposent d'une trésorerie globalement très satisfaisante ; de ce point de vue, DCNS se classe parmi les gros, sans parler d'Airbus Group et Nexter. Aux secondes, nous accordons une attention toute particulière, car il n'est pas question de les « envoyer au tapis » à cause de difficultés de paiement, surtout en fin d'année. Cette année comme les précédentes, nous allons donc faire quelque chose qui ne figure pas dans le répertoire des bonnes habitudes réglementaires : mettre de l'argent de côté pour les PME.

Si nous parvenons à réaliser les exportations de Rafale, qui seraient une source d'oxygène, et si nous bénéficions pleinement des ressources exceptionnelles prévues, la situation sera à peu près stabilisée. Mais, comme l'a dit le ministre, nous sommes pratiquement dans une LPM de survie.

S'agissant du programme Scorpion, le contrat est signé par les industriels. Le ministre doit approuver dans les jours qui viennent le dossier de lancement, ce qui permettra d'ouvrir les crédits et débouchera sur la notification du contrat, début décembre.

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