La désertification médicale est une vraie préoccupation, pas seulement d'ailleurs dans les territoires ruraux.
L'article 5 prévoit une obligation d'installation, ce qui constitue bien une mesure coercitive, quoi que vous en disiez, monsieur le rapporteur.
Je crois qu'il nous faudra décider si la médecine doit ou non rester une profession libérale. Vos propos, madame la présidente, sur les « faux professionnels libéraux » que seraient les médecins, me gênent. Et, hélas, cette proposition de loi trahit aussi une certaine ambiguïté.
Je ne suis pas sûre que l'organisation de concours régionaux pour l'internat constitue une solution, monsieur le rapporteur. En Basse-Normandie, par exemple, que vous citez comme région sous-médicalisée, la ville de Caen et les territoires proches de la mer ne rencontrent pas de difficultés, contrairement aux territoires ruraux de l'intérieur des terres. En quoi un concours régional permettrait-il de réduire ces disparités ?
Au final, votre texte a peu de chance d'inciter les étudiants à s'orienter vers la médecine libérale, vers laquelle, hélas, ne s'oriente aujourd'hui qu'un médecin sur dix. Ma crainte même est qu'il ne soit contre-productif.