Pour répondre à l'insuffisance du nombre d'installations en zone rurale et de façon générale en zone sous-dotée, l'une des solutions apportées lors de la mise en place de la filière universitaire de médecine générale en 1997 avait été de rendre obligatoires les stages en cabinet de généraliste afin de faire mieux connaître ce travail. Or, l'organisation des maîtrises de stage connaît de graves dysfonctionnements, comme on l'apprend en lisant des échanges entre médecins sur Internet. Ainsi l'un d'entre eux, exerçant en zone rurale dans le Morbihan depuis trente-trois ans, a échoué à se faire inscrire comme maître de stage. Devant les difficultés, un autre a tout bonnement renoncé à se faire inscrire. Un troisième, agréé comme maître de stage depuis cinq ans, a appris que son nom n'apparaissait sur aucune liste, ce qui explique que les étudiants ne le choisissaient pas ! Dans le même temps, une enquête de l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG) révèle pourtant que 49 % des étudiants en deuxième cycle n'effectuent pas de stage en cabinet en raison du manque de maîtres de stage. Il faudrait résoudre ce problème.
Il est de notre rôle de parlementaires de recenser de tels dysfonctionnements et d'essayer d'y remédier. Avant d'envisager des mesures coercitives, peut-être pourrions-nous mettre en place une mission d'information.