J'y suis également défavorable. La question de la répartition de l'offre de soins de proximité est très importante, mais elle est fort complexe et doit être appréhendée dans sa globalité.
La réduction drastique, il y a une trentaine d'années pour des raisons administratives, du nombre de médecins formés a rendu nécessaire l'arrivée sur notre territoire de médecins étrangers dont les diplômes ne sont pas du niveau de ceux délivrés par nos universités, ce qui pose un problème de sécurité et de qualité des soins.
Je mets en garde notre collègue Christian Paul – qui a fait adopter, contre l'avis du Gouvernement, un amendement provocateur lors de l'examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale – contre un grand soir de la refonte de notre système de soins ! Rien ne pourra se faire sans concertation avec les médecins ni les étudiants en médecine. J'en veux pour preuve les grèves des internes qui émaillent notre pays actuellement.
Plus généralement, c'est le regard déséquilibré que porte actuellement la majorité sur notre système de soins, en opposant hôpital public et hospitalisation privée, médecine salariée et médecine libérale, qui explique bien des difficultés. Et ce n'est pas, madame la présidente, en qualifiant, comme vous l'avez fait, de façon méprisante, presque insultante, la médecine libérale de « faussement libérale » que vous apaiserez le climat !
Puisque l'on évoque le dispositif cumul emploi-retraite, je tiens à souligner que les retraites des médecins libéraux diminuent régulièrement chaque année, comme cela risque de se produire dans bien d'autres régimes de retraite si la majorité n'a pas le courage de les réformer, comme l'avait fait la précédente majorité.