Cette proposition de loi est encore plus coercitive que la précédente, la coercition étant même étendue aux paramédicaux. Je ne peux donc qu'y être encore plus défavorable.
Une politique de santé publique ne peut se conduire qu'avec les professionnels de santé, et non contre eux. Une stratégie globale avait été mise en place pour mieux organiser l'implantation des médecins et des professionnels de santé, ce qui passe par l'amélioration des conditions d'exercice, afin de les inciter à choisir l'exercice de proximité. La possibilité de favoriser le cumul emploi-retraite, introduite par un amendement de Jean-Pierre Door, que j'avais soutenu, était l'une des solutions.
Les pôles de santé, les maisons médicales pluridisciplinaires, les contrats d'engagement de service public, l'augmentation du numerus clausus et le développement de la télémédecine commencent à porter leurs fruits. Il faut continuer dans cette voie. J'ai d'ailleurs bien noté, lors de l'examen du dernier projet de loi de financement de la sécurité sociale, que la nouvelle majorité n'avait pas remis en cause ces dispositifs.