Je rejoins les propos de Danielle Auroi. Si nous avons une dette vis-à-vis de l'Algérie, c'est vis-à-vis de son peuple. Cet accord de défense contribue en fait à renforcer le pouvoir d'un régime militaire non démocratique dont on sait d'autre part le rôle qu'il doit jouer dans la région : il n'y aura pas de solution à la crise malienne sans accord avec Alger. D'autre part, nous savons aussi la richesse de l'Algérie, qui repose sur l'exploitation de ses ressources naturelles, le pétrole notamment. Nous y avons de grandes entreprises présentes, Total en premier lieu, et dans ces régions, il ne se passe rien, il n'y a pas d'incidents. Nous avons accueilli nombre de personnalités peu recommandables, qui venaient blanchir l'argent des généraux, que l'on continue de financer. Cela pour dire que c'est un travail mémoriel qu'il nous faut faire avec ce pays, au risque d'être toujours critiqués. Cet accord a minima ne vise qu'à renforcer un pouvoir non démocratique, répressif, voire terroriste. C'est le peuple algérien que nous devons aider et non le régime. Je rappelle que, sur ce territoire, vit l'une des populations les plus jeunes, qui a 23 ans de moyenne d'âge, et c'est à elle que nous devons porter assistance et non à ceux qui volent les richesses et matières premières. Il faut revenir à ce que nous nous refusons à faire : un travail mémoriel. Les conséquences en seront très importantes, sur place et jusque dans nos banlieues.