Parce que l'on n'a pas traité le sujet dans son ensemble jusqu'à présent. Et si nous ne le faisons pas maintenant, nous verrons peut-être disparaître d'autres secteurs.
Vous avez raison à propos de la dématérialisation, monsieur Luc Belot. Nous déposerons un amendement, que vous serez, je l'espère, nombreux à cosigner, visant à ne pas dématérialiser la propagande électorale, qui contribue à la fois au développement de la démocratie et au maintien de l'équilibre environnemental. Je vous renvoie à un documentaire diffusé sur France 5, Internet, la pollution cachée, que nous résumons à la page 219 du rapport. Il faut savoir qu'un courriel avec une pièce jointe consomme autant qu'une ampoule basse consommation à forte puissance allumée pendant une heure. Sachant que 10 milliards de courriels sont envoyés chaque heure, l'électricité totale consommée s'élève à 50 gigawattheures, soit l'équivalent de la production horaire de 15 centrales nucléaires, ou encore 4 000 allers et retours Paris-New York en avion !
Cela étant, nous ne nous situons pas dans un affrontement entre numérique et papier. Des approches intéressantes existent pour développer la complémentarité. Il faut, de toute façon, cesser d'affirmer que le papier nuit à l'environnement, alors que c'est une des seules matières écologiques aujourd'hui. Sans que l'on puisse contester ses apports à l'évolution technologique, le numérique risque de causer plus de dégâts à l'environnement.
Je vous communiquerai à ce sujet un article du New York Times intitulé « Pourquoi Steve Jobs et Cie tenaient leurs enfants éloignés des Ipads », très instructif sur la façon dont ceux qui nous abreuvent de numérique conçoivent l'éducation de leurs enfants.
Je crains de n'avoir pas répondu à toutes les questions, monsieur le président.