Intervention de Nathalie Kosciusko-Morizet

Réunion du 14 novembre 2012 à 16h15
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Kosciusko-Morizet :

Je comprends votre point de vue, madame la rapporteure, mais je veux vous soumettre un exemple concret. L'une de mes employées de mairie a été mariée pendant vingt ans à un homme qui s'est engagé dans un processus de radicalisation ; elle en est aujourd'hui séparée, mais elle a quatre fils, parmi lesquels les deux aînés, engagés dans le même processus, sont manifestement surveillés ; quant au troisième, il a quinze ans et subit l'influence de ses frères, qui vivent avec le père et lui donnent des adresses de sites Internet montrant des scènes de décapitation, par des hommes munis de grands sabres noirs, sur fond de musique obsessionnelle. Il consulte donc ces sites de manière habituelle et répétée. On peut toujours dire qu'il est mieux de le surveiller en attendant qu'il en fasse plus, mais le fait est qu'il est aujourd'hui en danger, et que l'on ne peut rien faire.

Vos arguments s'appliquent surtout à des jeunes d'une vingtaine d'années engagés dans un processus de radicalisation ; mais ces vidéos de décapitation s'échangent dans les cours de collège. Comment lutter contre ce phénomène qui, hélas, se développe ?

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