Intervention de Jean-Marc Pastor

Réunion du 24 octobre 2012 à 17h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Jean-Marc Pastor, sénateur, rapporteur :

Notre rapport traitera ce point fondamental. L'ampleur des enjeux, à hauteur de 62 milliards, implique nécessairement une évolution progressive qu'il convient de préparer.

S'agissant de l'industrialisation des applications, pour les transports, les constructeurs allemands, coréens et japonais, se préparent d'ores et déjà à produire en série des voitures à hydrogène à l'horizon 2015. Il ne s'agit plus de véhicules dotés d'un moteur à explosion mais d'un moteur électrique, l'hydrogène jouant le rôle de prolongateur permettant d'atteindre une autonomie de 500 à 700 kilomètres. Le moteur peut être directement alimenté par la pile à combustible ou, en mode hybride, par l'intermédiaire de batteries. Ainsi, une entreprise implantée à Grenoble adapte-t-elle de façon simple la technologie de la pile à combustible sur des véhicules Renault Kangoo afin de prolonger la durée d'utilisation de ses batteries. De fait, ces actions d'industrialisation restent modestes en l'absence de stations à hydrogène permettant l'approvisionnement.

Des applications statiques, telles que les groupes électrogènes, se développent également à échelle réduite, non encore industrielle. L'absence de réseau de distribution est moins handicapante en ce cas.

Ce qu'il faut évaluer ce sont les potentialités de développement dans ce domaine, en se rapprochant des pays les plus volontaristes, comme l'Allemagne et le Japon. Le choix essentiel en la matière concerne évidemment la mise en place d'un réseau de distribution de l'hydrogène.

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