Intervention de Laurence Abeille

Réunion du 22 octobre 2014 à 9h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Abeille :

Je souhaite aborder la question de l'élevage. D'après l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'activité d'élevage est responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre induites par les activités humaines. Or on estime que la demande de produits du bétail va augmenter de 70 % d'ici 2050 et que l'élevage va être de plus en plus intensif, à l'image de la ferme des 1 000 vaches qui s'est installée dans notre pays.

Cet accroissement de l'élevage intensif entraîne une pollution de l'environnement immédiat et il conduit à des conditions d'élevage qui vont à l'encontre du bien-être animal. Mais que l'élevage soit intensif ou extensif, l'accroissement de la consommation de viande n'est pas soutenable écologiquement, et il menace directement nos chances de limiter le réchauffement climatique à deux degrés.

Nous venons d'adopter une loi visant à transformer notre modèle énergétique, nous allons accueillir la COP 21 l'année prochaine, mais la question du rôle de l'alimentation dans la lutte contre le réchauffement climatique est rarement posée. Il ne s'agit pas que de l'élevage mais aussi de la question des circuits courts, de l'utilisation d'engrais qui favorisent l'effet de serre, etc.

Il me paraît essentiel de favoriser et d'accompagner la transition vers une alimentation plus végétale. Ma question est large, mais simple : des initiatives seront-elles prises par la France et l'Union européenne pour limiter l'impact de l'élevage ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion