Intervention de Laurent Furst

Réunion du 22 octobre 2014 à 9h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

Je suis favorable à ce dispositif pour deux raisons qui n'ont pas été évoquées : nous consommons des énergies fossiles importées qui pèsent extrêmement lourd sur les équilibres économiques de notre nation ; il n'y a pas de raison, d'un point de vue moral, que les pays européens s'arrogent le droit de polluer plus que la moyenne de l'humanité. Nous devons tendre vers cette moyenne pour être irréprochables à l'avenir.

Cela étant, l'Europe fait parfois preuve d'une naïveté extraordinaire. Quel facteur limite la consommation des trois énergies fossiles sur la planète ? Le cours mondial de ces produits. À chaque fois que nous faisons des économies, nous pesons moins sur les cours mondiaux, ce qui permet à d'autres de consommer plus. Nous devons afficher une exigence claire au niveau mondial, et nous ne pourrons nous permettre de le faire que si nous sommes exemplaires, sinon nos économies ne serviront pas à grand-chose.

Ma dernière réflexion m'est inspirée par mon parcours professionnel. Parmi les grands consommateurs d'énergies fossiles en France, on trouve les hôpitaux : leurs normes de chaleur sont élevées et ceux du nord de la Loire chauffent dix mois par an. Or aucune politique publique d'économies d'énergie n'est menée dans les hôpitaux dont la consommation est colossale.

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