Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 31 octobre 2012 à 9h30
Commission élargie : aide publique au développement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

Les Assises du développement et de la solidarité internationale sont une excellente initiative, d'autant plus qu'y sont conviés des parlementaires français et européens. Je m'associe aux remarques de mes collègues réclamant que le Parlement soit davantage associé à la conduite de cette politique. Je me retrouve tout particulièrement dans les propos de Jean-Paul Bacquet, qui a beaucoup étudié ces questions avec Mmes Nicole Ameline et Henriette Martinez – leurs rapports avaient d'ailleurs été très critiques sous les précédentes législatures.

La baisse des crédits dévolus à la coopération décentralisée me préoccupe. Votre explication sur ce point est importante, messieurs les ministres, car, si l'on prend l'exemple du Mali, l'essentiel de l'aide aux populations dans le nord du pays transite par la coopération décentralisée.

Si la priorité doit bien être portée sur l'Afrique, quelle est la politique d'aide aux pays ayant connu le printemps arabe ? À Deauville en 2011, le G8 avait fait des promesses fortes : 40 milliards de dollars de financements bilatéraux et multilatéraux et une extension à cette région du mandat de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. Néanmoins, le volume des crédits accordés est sans commune mesure avec celui que consacraient l'Union européenne et les pays qui la composent aux pays d'Europe centrale et orientale avant l'adhésion de ceux-ci à l'UE. Pouvez-vous nous brosser un tableau de la mise en oeuvre du partenariat lancé à Deauville ? Quelle est, en outre, votre évaluation de l'aide accordée à ces pays par les États du Golfe ?

Le Mali a reçu, selon l'OCDE, une aide globale au développement d'un milliard de dollars par an. Ce pays était considéré comme l'un des plus prometteurs de sa région. Or, il s'est effondré.

Quel est le bilan de soixante ans d'aide publique au développement dans ces États prioritaires ? Quelle est la nature des actions que vous comptez promouvoir pour ces pays qui doivent évidemment rester prioritaires mais dont l'aide qui leur est apportée doit gagner en efficacité afin de parvenir vraiment aux bénéficiaires et de ne plus souffrir de déperdition ?

Je salue le fait, monsieur Canfin, que vous souhaitiez piloter de manière cohérente la politique d'APD avec M. Benoît Hamon afin que le Gouvernement ne parle que d'une seule voix au sein de l'AFD. Néanmoins, beaucoup d'efforts vont devoir être fournis pour que les mêmes routines et les mêmes errements cessent de perdurer.

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