J'exprime ma satisfaction, partagée par l'ensemble des députés socialistes, de constater que le budget de l'éducation nationale devient le premier poste de dépenses de l'État. C'est la traduction d'une volonté politique que nous ne pouvons que partager. La progression, par rapport à 2014, du budget de l'enseignement scolaire, de 2,4 %, se traduit par des créations d'emplois. Ainsi, les 9 421 postes créés en 2015 dans l'éducation nationale permettront notamment de développer le dispositif dit « plus de maîtres que de classes » dont j'ai pu mesurer les bienfaits dans ma circonscription. Cette hausse répond à des exigences que nous avons fixées au cours de la discussion du projet de loi d'orientation sur la refondation de l'école : création des ESPE, priorité au premier degré, ciblage des zones les plus fragiles et amélioration du climat scolaire.
Si les députés socialistes sont satisfaits de tous ces choix, ils s'interrogent quant à l'avenir du fonds d'amorçage créé pour accompagner les communes dans la mise en place et le développement d'activités périscolaires sportives, artistiques et culturelles. Dans de nombreuses communes, notamment les plus petites, ces fonds ont été un apport essentiel pour la bonne application de la réforme des rythmes scolaires. Notre interrogation porte sur les dispositions de l'article 55 du projet de loi de finances pour 2015 qui limite les bénéfices du fonds d'amorçage aux communes percevant la dotation de solidarité urbaine cible, la dotation de solidarité rurale cible et aux communes d'outre mer.
Nous nous interrogeons également sur le fait que si ces communes fragiles visées par le projet de loi conservent la partie majorée, elles ne toucheront plus le socle de base qui concernait toutes les communes. Les députés socialistes appellent donc votre attention, madame la ministre : de l'abondement et du maintien du fonds d'amorçage pour la réforme des rythmes scolaires dans le premier degré dépend le succès de la réforme pour les années à venir.