Je salue ce budget, qui permet la refondation de l'école de la République. La priorité donnée au premier degré est renforcée, conformément à l'esprit de la loi que nous avons adoptée : le dispositif « plus de maîtres que de classes » par exemple pourra ainsi être conforté. L'éducation prioritaire – pour laquelle un budget de 352 millions d'euros est prévu pour l'ensemble du quinquennat – sera réformée. Ces crédits permettront également l'amélioration du climat à l'école, grâce aux postes d'assistantes sociales et de conseillers principaux d'éducation, ainsi qu'aux postes destinés à l'accompagnement du handicap.
Cependant, la réforme de la carte de l'éducation prioritaire suscite des inquiétudes. Vous menez, je le sais, un travail approfondi et méthodique, en concertation avec les rectorats et les élus locaux, pour éviter toute rupture pour les établissements et les enseignants qui sortiraient du dispositif. La mise en place d'une clause de sauvegarde pendant trois ans, le renforcement de moyens en temps et en formation pour les nouveaux établissements sont autant de mesures qui doivent contribuer à la réussite de l'éducation prioritaire. Mais la politique menée doit être expliquée encore et encore.
Les inégalités sociales sont souvent criantes entre les régions, ce qui a d'importantes répercussions sur la réussite des élèves. Dans un souci d'égalité, l'État doit assurer dans la durée des conditions d'accompagnement comparables sur l'ensemble du territoire : les zones défavorisées doivent donc recevoir des moyens importants. Pouvez-vous nous donner des indications sur la façon dont seront alloués les moyens, afin de garantir toujours plus d'équité ?