Je me réjouis moi aussi de voir un budget de l'éducation nationale en hausse, signe de la priorité accordée à l'éducation et à la jeunesse.
J'appelle votre attention sur la question de la diffusion et du partage des cultures scientifiques, techniques et industrielles (CSTI). La place de l'école dans ce domaine est évidemment fondamentale : elle doit sensibiliser et former la jeunesse aux CSTI, afin que les élèves soient en mesure de comprendre les débats contemporains – très souvent liés aux sciences – et d'y participer. De plus, alors que l'école joue de moins en moins son rôle d'ascenseur social, la diffusion des CSTI permet la démocratisation de l'accès aux savoirs et la diversification des choix d'orientation professionnelle.
La mission « Enseignement scolaire » doit donc permettre d'améliorer la diffusion de ces cultures. Le budget destiné à la formation des enseignants, en hausse de 47 %, devrait permettre la mise en place systématique – tant dans le cadre de la formation initiale que de la formation continue – d'une formation aux CSTI et à la pédagogie par l'expérimentation, telle que la promeut par exemple La Main à la pâte. Les crédits pédagogiques peuvent également être utiles, notamment dans le primaire. Les activités périscolaires constituent enfin un formidable vecteur de diffusion des CSTI : de nombreux acteurs y travaillent utilement, et pourraient s'intégrer aux projets éducatifs territoriaux (PEDT). Une cartographie de ces acteurs devait d'ailleurs être réalisée, comme je le proposais dans un rapport intitulé « Faire connaître et partager les cultures scientifiques, techniques et industrielles ».
Madame la ministre, comment envisagez-vous d'intégrer le partage des cultures scientifiques, techniques et industrielles à cette mission « Enseignement scolaire » au budget consolidé que vous nous présentez aujourd'hui ?