Voilà un budget sérieux, madame la ministre : vous avez remis sur les rails un train qui a connu quelques déraillements.
Nous soutenons votre volonté de remettre le sport pour tous au coeur du programme 219, et de retisser des relations avec les fédérations. Existe-t-il cependant un moyen de connaître le montant total des aides publiques dont ces dernières bénéficient ? Aujourd'hui en effet, elles perçoivent des aides, non seulement de l'État, mais également de nombreuses collectivités, notamment des régions, qui signent des contrats d'objectifs avec les ligues régionales.
S'agissant du musée national du sport, j'avoue que je ne comprends plus – à moins que je ne comprenne trop bien. Si on rapporte le nombre d'entrées au montant de l'investissement, il doit appartenir au top ten, voire au top five des musées qui coûtent le plus cher par visiteur. Alors que certains s'interrogent même sur l'opportunité d'un tel équipement, voici que la ville de Nice parle de l'implanter dans l'enceinte de son nouveau stade de football en 2013. J'aimerais connaître le montage juridique et financier qui préside à cette nouvelle localisation. Quid de la vingtaine d'équivalents temps plein mobilisés par le musée, représentant une masse salariale de plus d'un million d'euros ? Quelle sera leur mission ? Seront-ils localisés à Nice, ou resteront-ils à Paris ?
En ce qui concerne votre politique pour le sport de haut niveau et pour la promotion de la santé par le sport, je vous délivre un satisfecit. Toutefois, je m'interroge sur l'utilité d'un comité du « supportérisme », ou d'un comité de lutte contre toutes les formes de discrimination et, plus généralement de la multitude de comités créés ces cinq dernières années.
Je partage votre point de vue, madame la ministre : il était scandaleux que le CNDS finance la construction et la rénovation des stades de l'Euro 2016, où vont jouer des clubs professionnels. Cela étant, selon quels critères seront répartis les 160 millions d'euros entre ces différents stades ?
La hausse des crédits Jeunesse et vie associative traduit, comme l'a dit Barbara Pompili, le passage de la défiance à la confiance vis-à-vis du monde associatif. Celui-ci en avait bien besoin après les coupes claires subies ces dernières années.
Vous comptez passer de 30 000 entrées en service civique en 2012 à 35 000 en 2013, et à 50 000 en 2014. Comment comptez-vous mener à bien cette ambition ? Ce n'est pas avec une indemnité mensuelle de 465 euros, soit un montant inférieur au RSA, que l'on va inciter les jeunes à s'engager dans ce service civique.