Plusieurs objectifs vont dans le bon sens, en particulier la réduction des inégalités entre les territoires. Ainsi un quart des subventions d'équipement du CNDS sont destinées aux départements sous-équipés, dont font partie les départements d'outre-mer. Un effort légitime est fait en faveur de la Guyane, en prévision des grands rendez-vous à venir dans la région mais, dans les DOM encore davantage qu'ailleurs, il est important d'investir massivement dans les équipements facilitant l'accès de tous au sport, y compris de haut niveau. N'oublions pas que de nombreux champions et médaillés olympiques sont originaires de nos territoires !
La jeunesse ultramarine connaît de lourdes difficultés d'insertion sociale. Je me réjouis donc que vous ayez pris en compte le rôle de vecteur d'éducation populaire que joue le sport. Le conseil général de la Réunion s'implique activement dans cette politique, qui n'est pourtant pas au coeur de ses compétences, mais ne peut y consacrer que des moyens limités : 3,1 millions d'euros en 2011 pour aider les clubs, pour favoriser l'émergence de sportifs de haut niveau et pour soutenir les structures et les manifestations qu'elles organisent.
Je propose donc qu'un plan ambitieux et global de développement du sport à tous les niveaux soit lancé dans les DOM. Il devrait être piloté par l'État et tenir compte des réalités locales : situation financière difficile des collectivités territoriales ; faible développement des partenariats privés ; éloignement par rapport à la métropole.
En outre, je souhaite vivement que l'État organise l'implantation à la Réunion, comme il l'a fait à la Martinique et en Guyane, d'un institut de formation et d'accès au sport de haut niveau, dont le champ d'intervention serait plus large que celui de l'actuel CREPS.