Intervention de Olivier Audibert Troin

Réunion du 15 octobre 2014 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Audibert Troin :

Chacun sait qu'il manquait 2,1 milliards d'euros de recettes exceptionnelles pour boucler le budget 2015. Le ministre Le Drian a proposé de contourner l'obstacle grâce au montage de sociétés de projets et, questionné hier à ce sujet, le délégué général pour l'armement nous a indiqué que ces sociétés pourraient être mises en place pour juillet 2015. Ce délai, qui implique que l'État puisse céder un certain nombre de ses participations, met-il en péril les livraisons de matériels prévues pour 2015 ? En d'autres termes, pouvez-vous nous confirmer la livraison de la totalité des matériels prévus dans le cadre de la loi de programmation militaire ? Quel type de matériels l'armée de terre pourra-t-elle faire financer par ces sociétés de projets – étant précisé que, selon le délégué général pour l'armement, il ne peut s'agir de matériels létaux ?

Nos collègues Gwendal Rouillard et Yves Fromion ont déposé il y a quelques semaines un remarquable rapport d'information sur l'évolution de la présence militaire française en Afrique, soulignant les difficultés rencontrées sur le terrain par nos soldats, qui n'ont souvent à leur disposition que des matériels à bout de souffle – on imagine la vie à bord d'un VAB par une température de 50 ou 60 degrés. Pouvez-vous nous confirmer qu'un effort tout particulier va être accompli dans le cadre de la loi de finances pour 2015 afin d'améliorer les conditions de vie, donc de sécurité, de nos soldats en Afrique ?

Par ailleurs, vous comprendrez qu'un élu de la circonscription de Draguignan vous interroge au sujet de l'artillerie. Vous nous avez dit tout à l'heure que les canons CAESAR avaient été d'une très grande efficacité en Afrique. Or, nous savons que la livraison de 90 exemplaires destinés à renforcer l'équipement de notre armée avait été repoussée, sans qu'une date soit fixée, à une prochaine loi de programmation militaire.

Je terminerai avec la déflation des effectifs d'officiers. Alors que vous évoquez la difficulté qu'il y aura à atteindre l'objectif fixé sur ce point, le chef d'état-major de l'armée de l'air nous disait hier après-midi que, s'il s'engageait à maîtriser la masse salariale globale, il lui serait absolument impossible de tenir l'objectif relatif de déflation du nombre d'officiers.

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