J'ai cru comprendre en arrivant que vous aviez été surpris d'apprendre un certain nombre de dissolutions en lisant la presse. Pour ma part, j'ai déploré hier de ne pas pouvoir annoncer moi-même à mes hommes les décisions qui les concernent en raison d'une indiscrétion commise de façon assez indélicate. Du coup, ce n'est pas par l'autorité militaire que l'armée de terre a appris la dissolution des unités de Châlons-en-Champagne… De telles pratiques ne sont pas de nature à renforcer la crédibilité du commandement, et nous n'avions vraiment pas besoin de cela en ce moment. Sachant à quel point la situation est anxiogène, nous avons essayé de garder, comme cela nous avait été demandé, le caractère confidentiel de la décision jusqu'à ce qu'elle soit définitivement prise. Il me revenait d'annoncer moi-même à mes hommes la nouvelle, les yeux dans les yeux.