Non, ça l'est aujourd'hui. Les responsables doivent pourtant comprendre à quel point la présence de ces services est extrêmement importante, que l'on parle de distribution du courrier ou de l'implantation d'une caisse d'allocations familiales.
Les élus de ces communes n'ont pas une grande visibilité s'agissant de la poursuite des engagements de l'État, en matière de rénovation urbaine comme de cohésion sociale. Pendant la précédente législature, l'actuelle majorité n'a cessé de dénoncer le fait que le financement de l'ANRU était essentiellement assuré par un prélèvement sur les crédits d'Action Logement. Elle est désormais beaucoup plus discrète sur ce point, si l'on excepte M. Baert et son « impasse ».
Qu'en est-il du programme ANRU II, qui nous intéresse tous ? Quid des projets stratégiques locaux et de la sortie des projets ANRU sur les sites prioritaires ?
Vous parlez de revoir les structures, mais ce genre de discours masque souvent l'absence d'idées. Ce n'est pas en réduisant leur nombre à trois ou à deux que l'on changera la politique de la ville.
On ne peut que regretter la baisse des crédits consacrés à la réussite éducative – même s'il s'agit d'une baisse relative, de 5 %. L'éducation, dans ces quartiers, est pourtant la mère de toutes les batailles – je vous renvoie aux propos de Gilles Carrez sur ce sujet. La dotation de solidarité urbaine doit être augmentée. J'espère que vous saurez défendre nos quartiers au sein du Comité des finances locales.
Je partage le sentiment de Daniel Goldberg sur le Grand Paris, et je n'y reviens donc pas.
Je salue l'augmentation des crédits consacrés à l'hébergement d'urgence. J'ai réalisé sur ce sujet un travail avec Mme Danièle Hoffman-Rispal, une députée que vous connaissez bien, madame la ministre, et avec laquelle vous avez, je crois, les meilleurs rapports du monde. Nous aurons l'occasion de demander à nos groupes respectifs la tenue du débat qui aurait dû avoir lieu au sujet de notre rapport, afin que les propositions que nous avions alors émises puissent être enfin mises en oeuvre.
Par ailleurs, je partage les inquiétudes exprimées par Christophe Caresche au sujet de l'asile.
Enfin, en matière de logement, au-delà de ce que le Gouvernement peut nous proposer en termes de mobilisation pour l'avenir – même s'il y a lieu d'être inquiet sur sa capacité à mettre en oeuvre ne serait-ce qu'un texte de loi –, je dois reconnaître, madame la ministre, que vous avez adopté une position courageuse dans la controverse survenue pendant l'examen du projet de loi sur le logement social au sujet des établissements publics fonciers.
En conclusion, les élus des quartiers concernés commencent vraiment à douter de la volonté du Gouvernement. Pourtant, l'espoir n'y est pas un luxe. Compte tenu des tergiversations, du manque de vision, on peut vraiment se demander s'il y a un pilote pour la politique de la ville.