Nos collègues de l'UMP et de l'UDI semblent découvrir la situation dégradée qu'ils nous ont laissée et qui demandera en effet plus d'un budget pour être redressée.
Le groupe RRDP se félicite de l'engagement du Gouvernement de construire 500 000 logements par an, dont 150 000 logements publics aidés, signe fort et mesure essentielle dans le contexte de crise de logement que traverse notre pays.
Madame la ministre, comment pensez-vous répondre dans les années à venir au problème urgent des copropriétés dégradées ?
Les campagnes électorales du printemps dernier ont montré que dans certains quartiers, on désespère de la République. Par leur vote, nombre de nos concitoyens ont placé leur confiance dans la nouvelle majorité, et nos orientations budgétaires doivent leur redonner cet espoir. Au-delà des indispensables enveloppes budgétaires, cela exige des marques de confiance, de respect et de fraternité au sein de ces quartiers. Abandonnés depuis dix ans, ils doivent voir revenir les services publics essentiels, et avant tout les commissariats de police. Monsieur le ministre, une vraie politique de sécurité, passant par le retour des policiers dans les quartiers, doit être l'un des objectifs de votre ministère.
En tant que maire d'une ville dont un quartier est classé zone urbaine sensible, ZUS, je sais que boucler les budgets y est devenu un véritable casse-tête, tant les règles de zonage changent d'une année sur l'autre. Les annonces de modification de la carte prioritaire empêchent les élus de ces quartiers de prévoir leur action. Monsieur le ministre, il faut sécuriser les budgets municipaux en exposant clairement les critères, les délais et les modalités de concertation en matière de zonage, pour que nous puissions envisager l'avenir avec sérénité.
L'éducation étant une question essentielle pour les quartiers sensibles, propre à souder de nombreux acteurs autour d'un travail collectif, il est indispensable de poursuivre les programmes de réussite éducative, les PRE, et de leur donner les moyens nécessaires.
La démarche de notre majorité s'inscrit dans la durée, et les difficultés financières que connaissent l'Europe et notre pays ne devraient pas empêcher tout espoir de développement.