Je voudrais à mon tour remercier Annick Lepetit pour le soutien de son groupe à ce budget, qui, comme elle l'a dit, était le meilleur possible dans le cadre d'une construction budgétaire contrainte.
Monsieur Richard, j'ai apprécié votre sens de l'humour qui confine au burlesque. Comme vous semblez être victime d'amnésie, je vous rappelle que ces trois dernières années, vous avez voté une baisse de 15 % des crédits d'action de l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances, baisse qui s'est traduite par une asphyxie régulière du monde associatif, colonne vertébrale du lien social dans les quartiers.
Vous connaissez certainement les quartiers de votre commune ; j'en visite pour ma part entre deux et trois par semaine. Venez donc voir comment leurs habitants jugent la politique menée ces dix dernières années. Ou bien lisez le rapport de la Cour des comptes qui constate comment, année par année, les baisses des budgets ont dégradé leur situation sociale. Ce bilan, qui est le vôtre, devrait vous inciter à attendre avant de donner des leçons.
Lorsque je suis arrivé au ministère, il n'y avait aucune visibilité sur le financement de l'ANRU. En ce qui concerne les PRE, ils bénéficient de 81 millions d'euros au budget 2013 ; l'année dernière, la programmation triennale prévue par l'ancienne majorité ne leur réservait que 78 millions, soit trois millions d'euros de moins. Cette programmation prévoyait d'ailleurs une baisse continue, sur trois ans, de toutes les actions de cohésion sociale en matière de politique de la ville ; or, vous avez allégrement voté l'ensemble de ces budgets. Alors rassurez-vous, il y a bien un pilote dans l'avion ; mieux, nous sommes en train de reconstruire l'avion que vous aviez complètement cassé.
Monsieur Bénisti, la réforme de la géographie prioritaire avait été envisagée par l'ancienne majorité elle-même. M. Hamel avait fait un rapport sur cette question, que M. Fillon s'était empressé d'enterrer en repoussant la réforme après les élections municipales. Comme l'a souligné le rapport de la Cour des comptes, tous les acteurs sérieux de la politique de la ville considèrent que cette réforme est nécessaire. Elle est compliquée et difficile, elle demande de la volonté et du courage, mais le Gouvernement en a, et il la mènera.
Je suis d'accord avec vous : la transparence s'impose. La concertation a été lancée avec 150 responsables associatifs professionnels, toutes les associations d'élus ainsi que des parlementaires de l'Assemblée nationale et du Sénat.