Madame la ministre, je souscris à votre propos sur la modestie en matière de constructions de logements.
Alors que près de 30 % de nos concitoyens déclarent éprouver des difficultés financières pour faire face à leurs dépenses de logements, les organismes de logements sociaux se trouvent devant une équation très difficile à résoudre. En effet – et je m'exprime en tant que président d'un organisme départemental de logement social –, nous devons produire des logements de qualité à moindre coût afin de proposer à l'ensemble de nos locataires une quittance loyer et charges compatible avec leurs ressources. Or, si les normes de construction sont nécessaires pour garantir la sécurité, la qualité et le confort des logements, force est de constater que la machine normative s'emballe, au point que l'inflation des normes techniques va à l'encontre de la nécessaire maîtrise des coûts. Ainsi, l'ensemble des surcoûts de construction dus aux législations récentes est compris entre 20 % et 25 %. Il est donc urgent de revisiter cet empilement de normes, et que l'ensemble des acteurs – techniciens du bâtiment, maîtres d'ouvrage, représentants des locataires, élus – recherchent le meilleur équilibre possible entre les exigences normatives, les véritables besoins des locataires et les aspects économiques, afin que la part du logement dans le budget familial reste supportable.
Madame la ministre, pouvez-nous nous indiquer de quelle façon vous entendez répondre à cette attente ?